13 avril 2009

Liberté fraternité - Les békés

Liberté fraternité

1789, la révolution française! Les bourgeois aidés des paysans renversent la monarchie.
Le roi Louis XVI, la reine Marie-Antoinette sont guillotiné et leurs biens confisqués. Certains rescapés seront exilés dans les colonies pour maintenir et faire prospérer les intérêts du futur empire.
Les colons, que l'on appelle les "békés" aux Antilles françaises, ont contribué à développer le marché triangulaire avec la bénédiction du clergé. Ils avaient fait un serment de sang de ne jamais se mélanger avec les esclaves, considérant que tout comme les cerfs au moyen-âge en métropole ces derniers étaient des sous-hommes, pire, c’était des noirs. Il n’en demeure pas moins que les mulâtres qui dédaignaient tant les noirs étaient bel et bien les rejetons issus des rapports entre maîtres et esclaves.
Jusqu’aux années soixante, les noirs antillais devaient baisser les yeux lorsqu’ils s’adressaient aux békés et appliquaient les mêmes règles de soumission vis-à-vis de leurs propres enfants.
La domination des békés était démesurée. A l’église par exemple, les places assises au premier rang devant l’hôtel, leur étaient réservées mais restaient inoccupées puisqu’ils ne fréquentaient jamais les lieux de culte populaires. Dans leurs domaines retirés de la ville où ils vivaient retranchés, ils possédaient leurs propres églises, leurs propres écoles…
Dans les années soixante cinq – soixante dix, les colons se mirent à détester les blancs de métropoles qui s’affichaient pendant leurs congés bonifiés avec des compagnes ou des compagnons antillais.
Pourtant les békés qui régnaient, financièrement, sans partage perdirent quand même leur toute puissance et leur suprématie raciale en assistant à l’émergence du peuple antillais si longtemps étouffé.




Un entrepreneur blanc en Martinique dérape - Nouvel Obs
Extrait du reportage diffusé sur Canal+ dans lequel un entrepreneur béké affirme vouloir "préserver sa race" sur l'île.



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